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Reconfinement : attention aux relations virtuelles !

relations virtuelles

Aaaah, les relations virtuelles ! les filles, on sort tout juste de confinement et pourtant, ça nous pend toujours au nez ! Alors je dois absolument vous mettre en garde contre un phénomène totalement anormal, que j’ai pu observer après le premier déconfinement.

Pour moi c’est une espèce d’anomalie dans les schémas relationnels. Et pourtant vous savez, la nature n’a pas beaucoup d’imagination dans les schémas relationnels. En réalité vous avez très peu de structures, je dirais de squelettes différents de relations.

C’est d’ailleurs grâce à ça que je peux vous conseiller au mieux quand je vous coache, mes réponses ne sont pas vraiment issues de mon imagination !

Mais là, pendant le premier confinement, il s’est noué des dynamiques de relation que j’ai trouvées totalement surprenantes… Je dirais, comme la crise sanitaire, elles étaient totalement inédites.

Alors d’une part, je voulais dénoncer ce phénomène pour vous éviter de tomber dedans et d’autre part, c’est intéressant d’y revenir parce qu’au final, c’est l’amplification de problèmes qui existent bel et bien dans les rencontres en ligne.

Alors c’est parti !

Confinement : le drame des célibataires !

Alors je ne vais pas vous faire plus languir, qu’est-ce que c’est que ce schéma en anomalie qui s’est multiplié à l’occasion du confinement ?

Pour vous le décrire, je vais vous raconter l’histoire de Sarah.

Alors Sarah elle est célibataire, elle est confinée seule chez elle. Et elle se sent seule très seule. La solitude la mine littéralement, au bout de 2 jours elle commence déjà à péter les plombs.

Et son célibat ne lui a JAMAIS autant pesé. Elle se dit que ce n’est plus possible, qu’elle ne peut plus rester seule. Elle doit trouver un mec. Alors évidemment, elle ne se dit pas ça comme ça ! Elle veut une belle relation pour être heureuse et combler ses besoins.

Comme toutes les femmes, parce que notre vie sentimentale, c’est important pour nous.

Et dans ce moment de crise anxiogène, où sa vie est brusquement bouleversée, elle n’a jamais eu autant besoin d’une épaule sur laquelle se reposer. Elle comprend aussi le manque qui s’est installé dans sa vie et dont elle ne se rendait pas à ce point compte jusque-là maintenant qu’elle ne voit plus ses collègues, ses amis, sa famille.

Elle réalise à quel point elle a besoin d’une moitié.

Rencontres en ligne et relations virtuelles : une solution à la solitude ?

Elle n’est pas très à l’aise avec l’idée de forcer un peu les choses, mais il faut bien se rendre compte que là, elle n’a pas d’autre choix que de tenter les sites de rencontre en ligne pour dénicher la perle rare.

Elle se penche sur les profils, discute avec 2-3 hommes, sans conviction. Puis elle tombe sur le profil de Thomas. Elle lui trouve beaucoup de charme sur les photos. Et beaucoup d’esprit dans sa description de profil, ça ne gâche rien.

Ils entament la conversation et décidément, il lui plait. Ils s’échangent des messages pendant plus d’une heure et demi. Le lendemain, rebelote. Ils délaissent même le site pour amener la conversation sur WhatsApp.

Ils s’appellent, ça dure des heures et des heures… Et chaque jour, ça recommence.

Sarah se sent enfin moins seule. Elle a trouvé sa moitié. Ils commencent à se dire des mots doux, il lui dit même qu’il commence à tomber amoureux. Il lui envoie chaque soir un message de bonne nuit avant de se coucher. Comme s’ils étaient en couple…

Elle commence à combler un peu de ses besoins affectifs jusque-là frustrés… Et la voilà qui entre dans l’enfer des relations virtuelles !

La déconfiture du déconfinement

Arrive le déconfinement. Enfin, ils vont pouvoir se rencontrer, marre des relations virtuelles ! Elle n’en pouvait plus d’attendre !

Elle est aux anges, enfin, ils se rencontrent ! Ils passent une soirée merveilleuse ! Mais ils se connaissent déjà si bien, ils sont si proches ! Ils étaient faits pour se trouver !

Sauf que le lendemain, le nombre de messages de Thomas baisse… Pareil le surlendemain, Sarah commence à se rendre compte qu’il y a un problème…

Mais Thomas continue de lui envoyer ses messages de bonne nuit, même s’ils ne se sont pas appelés depuis leur premier rendez-vous.

Et… brusquement… plus de messages. Ni de bonne nuit, ni de bonjour, ni de rien du tout…

C’est le ghosting, plus de nouvelles ! Elle lui envoie un message… Puis un deuxième un peu plus pressant… Puis un 3ème totalement dramatique… Mais rien… Aucune réponse !

Et c’est terrible parce que Sarah, entretemps, elle est carrément tombée amoureuse ! En fait, elle était déjà amoureuse pendant le confinement et la relation virtuelle !

L’amplification d’un phénomène fréquent dans les relations virtuelles ?

Alors, vous allez me dire, c’est quand même un schéma que l’on retrouve assez fréquemment sur les sites de rencontre : un homme nous fait croire à l’amour fou, il nous abreuve de déclarations d’amour puis se désintéresse de nous du jour au lendemain après la rencontre.

Pour les femmes qui subissent ça, c’est toujours la douche froide.

Mais après le confinement, j’ai ressenti dans les témoignages de mes coachées qui s’étaient retrouvé dans cette situation une attente au-dessus de tout ce que j’avais pu entendre jusque-là ! Et des sentiments très forts, un peu viscéraux pour cette personne que pourtant elles n’avaient parfois jamais rencontré !

Bien sûr, les psychologues ne se pencheront pas sur la question mais pour moi c’est un réel syndrome psychologique dû à cette situation tellement spéciale ! Je ne pense pas qu’il s’agisse d’amour mais plutôt d’un lien très fort né de l’isolement et des menaces pour la santé et la liberté de se déplacer liées au confinement.

Un surinvestissement du lien virtuel

Alors évidemment, quand on a un point de vue extérieur, quand on a passé le confinement avec son mec ou en famille, en aucun cas on ne peut se figurer ce que Sarah et les autres célibataires ont pu ressentir (parce que c’est pas un cas isolé du tout, j’ai réellement été contactée par plusieurs Sarah pour conseil après le déconfinement ! Quand je vous dis que c’est un syndrome dû au confinement je ne dis pas ça en l’air) !

Mais Sarah sentait réellement, au plus profond de son être, qu’elle avait une relation engagée et spéciale avec Thomas ! Elle se sentait vraiment amoureuse, pour elle elle avait trouvé le bon !

Alors le ghosting derrière, c’est toujours une expérience traumatisante, quelles que soient les conditions, mais là l’impact était réellement puissance mille ! Je pense qu’elle va porter, elle et toutes les autres Sarah, les séquelles de cette déconfiture un moment !

Alors que, encore une fois, pour un regard extérieur… Objectivement, comment qualifier de « relation » des contacts à 100% virtuels !!!

Mais le problème, c’est qu’en passant des dizaines d’heures voire plus à discuter par téléphone, Sarah et Thomas ont commencé à développer un lien émotionnel fort. Pour elle, ce n’étaient pas que des relations virtuelles…

En tout cas du côté de Sarah et je la comprends très bien… Sauf que les hommes sont beaucoup plus pragmatiques et rationnels que nous.

Le pragmatisme des hommes dans les relations virtuelles…

Thomas, il n’a pas créé ce lien émotionnel. Il a juste cherché de la compagnie pendant le confinement, durant lequel il était seul. Il a ressenti les mêmes choses que Sarah, il était seul et il avait besoin de sentir qu’il avait son « autre », « sa moitié » !

Sauf qu’une fois la vie sociale habituelle de retour, concrètement il a moins ressenti ce manque et cette solitude… donc sa relation VIRTUELLE, j’insiste bien sur le virtuel, avec Sarah n’avait plus du tout la même signification.

Pendant le confinement, à cause de la misère sociale dans laquelle il vivait, ses relations virtuelles elles étaient tout ! Elles lui permettaient de passer les journées en se sentant un peu moins seul. Il avait la complicité, la proximité émotionnelle… qui en temps normal pèse beaucoup dans la relation !

Sauf que tant que l’on a pas rencontré la personne en face-à-face, il y a des choses que l’on ne peut pas appréhender… Comment voulez-vous anticiper l’alchimie physique avec une personne à partir de simples photos ?!! C’est impossible !!!

Donc pour Thomas, à un moment où il ressentait un profond manque émotionnel, cette relation virtuelle a aidé à le remplir affectivement.

Sauf qu’une fois la rencontre faite, le coup de cœur n’était pas là donc, quel intérêt de garder le contact ?

Une relation finalement pas si spéciale

J’irais même plus loin : pour moi Thomas, des Sarah il en avait plusieurs sous le coude… Là où elle pensait être spéciale, elle n’était qu’une parmi tant d’autres… Et elle n’est pas celle qui a été choisie.

Alors pourquoi Sarah a-t-elle pu ressentir des émotions aussi fortes pour quelqu’un qu’elle n’avait jamais rencontré ?

Alors il faut bien se rendre compte déjà qu’il était devenu son monde social, son noyau social. Il était celui à qui elle se confiait, avec qui elle partageait ses émotions, ses sentiments… Et ça c’est un composant très important pour renforcer l’attachement.

Il y a aussi cette solitude et ces conditions exceptionnelles qui ont littéralement enflammé ses sentiments, à cause du sentiment d’insécurité.

Parce qu’il y a la peur aussi, à cette époque, on avait encore peur de la maladie (bon depuis on l’a tous eu alors on s’y est fait…). On était quand même dans une ambiance fin du monde-apocalypse zombie je vous rappelle.

Et quand on a peur pour sa vie, l’être humain a cette compulsion à chercher à se reproduire pour perpétuer l’espèce à cause de la menace (ouais je crois que j’ai vu ça dans un épisode de Nicky Larson y’a très très longtemps…).

Et donc à se chercher des attirances avec un individu de l’autre sexe, aussi ténus que soient les points communs, quitte à forcer un peu le trait pour faire rentrer l’autre dans les bonnes cases.

Le piège : surinvestir des relations virtuelles

Et si ce phénomène absolument exacerbé par le confinement doit nous donner une leçon, c’est que plus notre noyau social est étroit, et plus on s’accroche à la moindre miette.

On va avoir un besoin viscéral de rapprochement et d’intimité, quoiqu’il arrive. Ce qui peut nous amener à surévaluer l’intérêt et les qualités d’un homme. Sans points de comparaison, on est moins critiques et ce n’est pas nécessairement une bonne chose.

Alors comme vous pouvez le voir, les hommes reprennent rapidement leurs esprits une fois la situation normale retrouvée… Mais visiblement, pour nous, pour toutes les Sarah dans le monde, il n’en est pas de même.

C’est vrai qu’on va avoir tendance à fantasmer plus facilement que les hommes une relation virtuelle. Et ça je le remarque également dans les expériences de mes coachées sur les sites de rencontre en général.

Déjà on a tendance à surestimer les marques d’intérêt des hommes à notre égard. Ça, ça a été prouvé scientifiquement. Déjà, ça devrait nous amener à la prudence.

On va avoir l’impression que cette période qui précède la rencontre compte dans la relation. Alors je vais vous le dire très fermement, cette période n’a aucune valeur.

Non seulement les hommes ne lui accordent aucune importance (je vous l’ai dit, ils sont plus pragmatiques que nous…), mais en plus considérez qu’à cette étape vous n’êtes jamais la seule. Il y a d’autres candidates, donc ne surévaluez en aucun cas vos échanges par messages et chat.

Des relations virtuelles ne sont pas des relations

Et je vais même aller plus loin. Dans toute la relation, dans toutes les relations, à toutes les étapes, tout ce qui se passe par message ou chat n’a AUCUNE valeur ! Ce qui compte, c’est ce qui se passe en face-à-face, ce qui précède n’existe pas. C’est juste une prise de contact et il ne devrait pas en être autrement.

Si un homme vous plait, organisez un rendez-vous tout de suite, ne vous posez pas de questions.

Le moment 0 de la relation, c’est le moment de la rencontre en face-à-face.

Et si vous êtes en plein confinement… Alors essayez de garder au maximum la tête froide… Alors je sais que c’est super difficile, mais votre cerveau est en train de vous jouer des tours !

Essayez d’écrire davantage à vos amis ou votre famille pour moins projeter sur le mec avec qui vous chattez en ligne… Essayez-de reporter votre attention et votre affection au maximum sur des gens qui vous aiment, en qui vous avez confiance et à qui vous pouvez vous fier.

Parce que ce mec, en fait, c’est peut-être juste un mec lambda, auquel vous n’accorderiez peut-être même pas d’intérêt en temps normal… Mais c’est le darwinisme qui parle en vous… L’être humain que vous êtes se sent en danger à cause des circonstances et cherche à créer des liens et se reproduire coûte que coûte (comme nous l’apprenais Nicky Larson, qui est plein de bon sens finalement…).

Donc il va vous faire chausser des grosses lunettes déformantes qui, dans l’espèce de misère sociale que vous connaissez va faire passer cet homme pour le mec du siècle.

Bah en gros c’est un peu l’effet lendemain de cuite…

Les leçons à en tirer…

Donc voilà les filles, on a plein de leçons à tirer de ce phénomène.

  • D’abord, on surinvestit trop vite les relations en ligne, dès l’étape du virtuel. Alors que pour les mecs cette période c’est absolument peanuts, même quand ils nous sortent le grand jeu ça ne veut rien dire. Donc on se bouche les oreilles, c’est tout…
  • Ensuite, la relation n’existe pas avant la rencontre en face-à-face, le virtuel n’a pas la moindre valeur pour construire un lien,
  • Et enfin, quand on manque de choix, on va s’intéresser à n’importe quel candidat qui passe, quelle que soit sa valeur. On va s’inventer des points communs, une alchimie, même si elles n’existent pas vraiment en réalité.

On va tenter une espèce de forcing sentimental et c’est notre cerveau qui va nous jouer des tours parce qu’il est conditionné par sa nécessité à perpétuer l’espèce…

Donc il faut se blinder et l’envoyer balader. Parce que vous savez quoi, on n’est pas des animaux ! 🙂

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